Natif de Mostaganem comme Pierre Lartigue, Gorges Lansac est né en 1957 dans cette belle région d’Algérie. Puis, la famille s’installe en Corse. C’est à l’âge de 19 ans qu’il commence sa carrière au volant d’un Karting. Période où il rencontre Paul Belmondo. Une fois en région parisienne, le futur pilote travail à Créteil une bonne dizaine d’années. Grâce à cette situation géographique, il s’arrête souvent saluer Raymond Touroul, qui lui est installé à quelques encablures des Bords de Marne. Georges sait que Raymond a déjà une grande expérience en compétition automobile. Une aubaine pour celui qui rêve de monter dans un baquet.
Entre-temps, Georges s’exerce en forêt avec une 4L dans les chemins de traverse. Quelques mois plus tard, il croise chez Touroul, le musicien Moustache qui avait créé l’écurie ‘’Star Racing Team’’ avec sa bande de joyeux lurons : Jean-Louis Trintignant, Claude Brasseur, Eddie Vartan, Guy Marchand, Johnny Hallyday et Rémy Julienne, qui eux, couraient sur Simca 1000 Rallye 2.
Force est de constater que Créteil devient en quelques mois, la plaque tournante du sport automobile, ou les pilotes et le showbizz parlent de belles mécaniques, les mains pleines de cambouis ! L’amitié s’en mêle. Un jour, Raymond Touroul propose de lui vendre sa R12 Gordini, 2500 Francs. Une aubaine pour celui qui n’a pas peur de l’inconnu et qui rêvait de taquiner le ‘’champignon !’’ Il ne lui en fallait pas moins pour qu’il s’engage sur une course, ce sera ‘’La Ronde de l’île-de-France’’.
Après avoir usé les pneus de la R12 Gord sur différentes épreuves, Georges Lansac achète, sur les recommandations d’un copain de karting, un Buggy d’occasion. Mais pour en faire quoi, se disait-il ? Finalement, du haut de ses 21 ans, il s’inscrit sur le Rallye ‘’Infernal’’, en 1981.
De l’apprentissage, à la compétition, il n’y avait qu’un pas !
C’est un peu court, jeune homme ! car le pilote Georges Lansac est un roc, un pic, que dis-je, c’est un cap ? une péninsule ! Battant jusqu’au bout des ongles, le ‘’Cœur Vaillant’’ participera au Championnat de France des Rallyes Tout Terrain sur Lada Niva durant des années, dans une période où ça ferraillait dur dans l’habitacle. Avec une nouvelle Lada Poch, l’équipage André Trossat/Jean-Claude Briavoine termine à la deuxième place sur le Paris-Dakar 1983, avec le premier prototype. Les succès s’enchaînent avec plusieurs autres grands pilotes : Jacky Ickx, Pierre Lartigue, Patrick Tambay et Hubert Auriol. En 1989, Jean-Jacques Poch en profite pour créer le ‘’Challenge Lada Rallye et le Challenge Lada Endurance’’.
Il prend le large !
Au loin, Georges Lansac entend l’appel du désert. Il se dit, puisque René Metge a gagné le Paris-Dakar en 1981 avec la Range Rover, pourquoi ne pas le faire avec le même véhicule. Il faut dire que ce 4×4 était, à cette période, la ‘’référence’’, pour affronter les pistes ensablées. Il décide donc d’y participer en 1984 avec deux copains au volant d’une Range Rover. Interpellé par un journaliste aux vérifs, il dira « le plus dangereux, c’est de ne pas avoir peur. Mais je pense que des moments comme ça, nous n’aurons pas l’habitude d’en vivre souvent ».
Champ de blé !
En 1989, Georges Lansac remporte le Challenge Lada Rallye, et le Challenge Lada d’endurance. Depuis cette date, il sera baptisé « l’homme des challenges » par la presse spécialisée en sport automobile. Grâce à ses performances au volant de la Lada Niva (Champ de blé, en russe), le sport automobile découvre des prototypes pour gagner les grandes épreuves, même si les passionnés sont conscients que ces véhicules de course n’ont plus rien à voir avec la voiture de Monsieur tout le monde. Malgré tout, on peut dire que ce pilote a été l’animateur principal durant des années du Challenge Lada. Son talent a même inspiré une génération de pilotes qui, plus tard, deviendront les fers de lance du sport auto Tout-Terrain. Tout le monde se bousculait pour rouler sur Lada Niva. D’ailleurs, fort de son succès, ce véhicule ‘’passe partout ‘’ sera utilisé par le corps médical sur les Paris-Dakar, afin de donner les premiers secours.
Il glisse sur le sable à la vitesse d’un Cobra, toujours prêt à bondir sur sa proie !
Gorges Lansac enchaîne épreuves sur épreuves internationales : Paris-Dakar, Rallye des Pharaons, l’Atlas, Master Rallye, Rallye de Tunisie, les Baja, la Montée de l’Olympe, Baja 1000 Mexique, California 200, M’Hamid Express, Baja SSV Morocco, Carta Rallye, l’U.A.E Désert Challenge Dubaï, Transorientale, le Rallye d’Orient…
On le retrouve sur différentes marques : Cherokee, Range Rover, Buggy, Protrock, SSV Can-Am… Toujours à la recherche de la performance, l’ami Georges Lansac est sacré Champion de France d’endurance en 2005 sur un proto Buggy Porsche, du Teal Poletti. il remporte aussi quatre fois les 24 Heures Tout Terrain de France, deux fois les 24 Heures Tout Terrain du Portugal, les 24 Heures du Maroc et les 24 heures d’Italie.
Winston Churchill « On considère le chef d’entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char ».
Outre sa passion, Georges Lansac est un chef d’entreprise dynamique. Il a créé plusieurs structures en Seine-et-Marne, et toutes sont liées à l’automobile : Distributeur Lada, SIFA 4×4, Pick Up Center. Puis, il devient l’importateur France de la marque Ironman Australie, et la marque Seikel, Allemagne.
Élu, il sera nommé Vice-Président de la CCI Seine-et-Marne. Grâce à ses fonctions, il participe avec ses collègues et le président de la Chambre développement de Marne-la-Vallée. Avec le président de la chambre de commerce, à élaboration globale de Marne-la Vallée. Leur avec objectif, faire connaître au monde entier, cette région deviendra économiquement fleurissante. Finalement, après toutes ces années, ce bouquetin réputé pour son endurance autant que pour sa combativité n’aura jamais posé un genou à terre.
Aujourd’hui, l’ami Georges est installé à Nîmes. Malgré son éloignement de la région parisienne, il participe fraternellement tous les ans au déjeuner annuel des anciens pilotes et copilotes du Paris-Dakar. En 2024, il retrouvera ses potes au Salon Rétromobile fin janvier, pour partager le fameux repas des anciens, et pour se remémorer toutes ses plus belles anecdotes.
Les copains d’abord.