Dimanche 28 septembre. Parking Eurocentre, Toulouse Fenoulliet, Château de Lastours, Théâtre de la Mer, à Sète.



La der. Si hier matin, on croisait des marmottes mal réveillées, au petit dej, cette fois, on a droit aux petites girafes éveillées. À 9 h 15, le départ est donné pour la première moto. Cette dernière étape qui était annoncée relativement plus courte, donnait la possibilité de rentrer au bercail pour la soirée des festivités, à Sète. Pendant ce temps, à Pexiora, toute la commune s’activait pour recevoir sans tambour ni trompette »La Route des Légendes ». Branle le bas de combat, Gérard Rebours installe la sono, et la grande salle des fêtes pour préparer le fameux cassoulet de Castelnaudary, que le monde entier nous envie. Après avoir traversé cette belle région par les routes de campagne, les premières motos arrivent à bon port en centre-ville.



Pas le temps de souffler pour Dakardantan. Jeff et José enchaînent les ITW, en évoquant la marque et le modèle de chaque auto, moto et camion. Le public venu nombreux peut pratiquement toucher ces véhicules d’exceptions. Mais attention, le gendarme de St Tropez veillait au grain. Aucun excès de vitesse et aucune infraction ne sera tolérée.


Avant le déjeuner, les ‘’légendes’’ ont droit à un petit tour de piste long de 2,5 km, afin d’être en forme avant de se mettre à table. À la queue leu leu, ils s’élancent sur cette petite piste aménagée pour l’occasion. La meilleure façon de rouler, c’est de mettre le pied sur le champignon, du coup, les équipages en profitent pour faire hoqueter leurs cylindres qui se désarticulent comme des marionnettes, tout en faisant tournoyer le volant, au rythme d’un mouvement du Pendule (droite, gauche, gauche, droite). La meilleure manière de rouler, c’est de mettre le pied sur le champignon, du coup, certains sautent comme des cabris sur les petites bosses.


Il est midi. Les présentations faites, place à la spécialité du pays. Dans la salle, les klaxons et les pots d’échappement laissent la place aux bruits de fourchettes. Comment ne pas passer à cet endroit sans déguster le fameux Cassoulet, que le monde entier nous envie !


Pas le temps de flâner et de faire la sieste ! Philippe Vassard rappelle ses ouailles avant qu’ils s’endorment : « Debout les gars ! Réveillez-vous ! Il va falloir en mettre un coup ! » C’est comme la valise RTL, il ne rigole pas le Philippe. Finalement, il règne sur cette manifestation une atmosphère de premier opéra. La différence avec les années, 80, c’est qu’aujourd’hui, chaque badaud possède un portable pour immortaliser ces instants magiques. En début d’après-midi, la caravane prend la direction de Château de Lastours pour s’essayer sur la belle piste de la propriété, longue de 7 km. Ici, on n’est pas à Trou-les-Bains !



Le Paris-Dakar a utilisé cette piste pour son prologue, mais aussi, la grande majorité des usines viennent pour préparer leurs véhicules avant une épreuve internationale. Finalement, tous les grands pilotes et copilotes ont utilisé ce parcours exceptionnel. Le tracé est un mélange de petits graviers, de terre et de sable fin. Mais attention : le mot « aventure » est juste un nom romantique pour dire « problèmes ». Ça crépite et ça flash à Château de Lastours. Le photographe Michel Maindru en profite pour se positionner au plus près de cette poussière qui voltige dans les airs.

Un mot d’ordre qui a été répété à tous les concurrents qui ont bien voulu s’y essayer. L’exemple parfait d’un vrai flibustier, c’est Yvan Diard. Toujours au taquet, motivé et déterminé à faire plusieurs tours manège ! Il faut dire qu’il a la gâchette facile. Ce cabotin, réputé pour son endurance, dégaine le grand jeu et disparaît de la vue en une fraction de seconde avec son Toyota HDJ 80. Tout comme le motard Serge Bacou, un vieux loup de mer qui a de la bouteille. Mais avec modération ! Mille sabords, de mille sabords. Il ne faut pas craindre les chevaux qui sont sous le capot, mais du conducteur qui est derrière le volant ou le guidon.


Après cette escapade à Château de Lastours, tout le monde repart sur Sète, pour fêter ces superbes trois jours au Théâtre de la Mer, pour ripailler entre potes, au bord de la méditerranée. Il faut rendre à César ce qui est à César. Autrement dit, cela signifie qu’il convient d’attribuer à chacun ce qui lui revient de droit, que ce soit en termes de mérite, de reconnaissance, de professionnalisme et de responsabilité. Alors, rendons hommage à Philippe Vassard, à Thierry Roger et à toute leur équipe de bénévoles, journalistes, photographes… pour leurs contributions réelles et la réussite de cet évènement.


À l’année prochaine, même jour, même heure avec les mêmes partenaires : AMV, Equip’Raid, Hedicom, Honda, Vondutch, Motul, Bihr, Yamaha, Dafy, Facom, Château de Lastours, Fab Sport et Kenny.
S/Presse. Gilles David. Crédit photos. Alexis Blondel et Cédric Bret.