La 49ᵉ édition du Salon Rétromobile sera sous le signe du sport automobile et des belles anciennes. Il s’en est passé du temps depuis l’apparition en 1769 du »Fardier à Vapeur » (4 km/h), du Français Joseph Cugnot, puis en 1889 du premier tricycle équipé d’un moteur à explosion (15 km/h), de l’Allemand Karl Benz, qui avait été présenté à l’Exposition Universelle de Paris, en 1889.
Si les Américains ont exporté Disney à travers le monde, la France va exporter le »Mad in France » des voitures de collections, qui ont traversé le temps. Un partenariat avec »DuPont REGISTRY Group », l’un des plus importants écosystèmes dans le domaine du luxe, de l’automobile, de haut de gamme. Gérard Neveu, PDG « Amener le salon Rétromobile par l’intermédiaire de Comexposium en Amérique est apparu comme une évidence, pour ainsi faire profiter de ce spectacle fantastique à un plus large public, et au plus grand marché du monde, en termes de voitures de collection. » Pavillon 1. Outre cette bonne nouvelle internationale, le salon fera monter sur le podium la Citroën DS qui fêtera ses 70 bougies, lors de sa première présentation au public, le 6 octobre 1955 au Salon de Paris. Si certains la considèrent comme une œuvre d’art technologique, d’autres, pensent qu’elle a révolutionné l’automobile européenne.
Un héritage pour DS Automobiles et les ateliers Mathieu Lustrerie, qui a été fondé en 1948. Une entreprise qui respecte un devoir de mémoire dans différents domaines : Création de lustres d’exception pour les plus beaux monuments historiques : Notre Dame de Paris, le Château de Versailles, de l’Automobile Club de France… Autrement dit, c’est à la fois l’aristocratie de Westminster, la finition Suisse et le chic à la Française ! Alors, rendre hommage à la DS, c’est aussi rendre hommage à la première expédition Citroën en renouant avec l’esprit d’aventure cher à la marque. Elle avait donné naissance à la Croisière noire, aux autochenilles de la Croisière jaune, mais aussi, de la traversée du Ténéré en 2CV. Plus tard, en 1992, le Rallye Paris-Moscou-Pékin avec la victoire de la Citroën ZX, à Pékin.
L’organisation de »La Route des Légendes » sera aussi présente sur le salon. Profitez-en pour aller à la rencontre de Philippe Vassard et Thierry Roger pour découvrir les dates de cette 3ᵉ édition qui traversera la France par la RN20, sur deux jours. Des autos, des motos et des camions des anciens Paris-Alger-Dakar seront encore une fois à l’honneur, au départ de Versailles.
Zone moto. En 2024, Romain Grabowski, directeur du Salon Rétromobile avait mis l’accent sur le Dakar Afrique. Pour 2025, il a décidé de mettre à l’honneur un motard qui a reçu la Légion d’honneur, le 21 décembre 2024, lors d’une cérémonie à l’Automobile Club de France. Il s’agit d’Éric de Seynes.
Comme René Metge, Éric est beaucoup plus qu’un passionné de sport mécanique, c’est une légende internationale de la moto. À 16 ans, permis en poche, il achète sa première moto, une Kawa 100 GT. Pour se dégourdir les jambes, il fait un »Tour de France » de 4000 km. Dans les courbes, il rêve de pousser sa machine aux côtés des meilleurs de la discipline. Un an plus tard, en 1974, Éric de Seynes participe au »Guidon Shell », en 1978, au Challenge Honda dans la catégorie 125. C’est là qu’il côtoie deux grands pilotes : Patrick Pons et Georges Monneret. Ensuite, on le retrouve sur le Rallye de Tunisie sur une Honda 250 XLS, puis c’est la »’Salsa du Démon ! » sur le Paris-Alger-Dakar en 1982, pour découvrir ce parfum si particulier de la grande aventure, ou les concurrents s’entrechoquent. Sur cette édition, côté motards, il y avait du lourd : Cyril Neveu, Hubert Auriol, Bernard Rigoni, Philippe Vassard, JL Guillou, Serge Bacou, Thierry Charbonnier, Marc Joineau, Nicole Maitrot, Gilles Desheulles. Il croise Jean-Claude Olivier, le patron de Sonauto-Yamaha, qui plus trad, lui confie la direction du marketing. Il succède à JCO en 2014, et en 2018, il est nommé président de Yamaha Motor Europe.
Hall 2. La Formule 1 Française. Bien avant la F1, il y avait le Championnat du monde des pilotes et des constructeurs, dès 1950. Ce Championnat du monde était largement dominé par les écuries Italiennes (Alfa, Ferrari et Maserati). Vingt ans plus tard, les véhicules se sont transformés aussi vite que les circuits. Ce n’est qu’en 1952 que Gordini participe au Championnat du monde F2 avec son pilote, Jean Berha. Cette nouvelle Formule attire de plus en plus de pilotes et de marques : Ferrari, Alpha Roméo, Maserati, Mercedes, Vanwall, Cooper-Bristol, Cooper-Climax, BRM, Lotus, Lola, Belanger, Gordini, Talbot, Chapman, Porsche, Brabham, Honda, McLaren, Eagle… En 1968, la Formule 2, devient Formule 1. L’année où le sponsoring commercial fait son apparition, avec, entre autres, le cigarettier »Gold Leaf ». Au début de la saison 68, Lotus, Brabham et Ferrari expérimentent une nouvelle aérodynamique qui favorise la poussée du vent vers le bas. Autre évènement, c’est l’arrivée de Ken Tyrrel dans l’écurie Matra-Ford. Au volant des Matra, il y a Henri Pescarolo et Jean-Pierre Beltoise, alors que Jacky Ickx rejoint Ferrari. Le pilote Graham Hill remporte le Championnat du monde avec sa Lotus-Ford. La FFSA créée une catégorie de type monoplace de compétition dénommée ‘’Formule France‘’ Un nouveau Championnat qui permet à des pilotes méconnus de devenir les fines lames des circuits : Alain Prost, Jacques Lafitte, Jean Ragnoti, René Metge, Felipé Massa, Kimi Raikkonen, Lewis Hamilton, Partick Tambay, René Arnoux, Jean-Louis Schlesser, Dany Snobeck, Jean-Pierre Jabouille, Marc Sourd, Claude Michy, Xavier Mathiot, Alain Couderc, Alain Cudini, Jean-Pierre Malcher, Patrick Depailler, Jacques Lafitte. Trois ans plus tard, en 1971, la FFSA confie la gestion sportive, administrative et technique au service Promotion Sportive de Renault. La Formule France, de cet accord, l’appellation passe à ‘’ Formule Renault ’’.
En 1975, Guy Ligier investie les paddocks de la F1 avec le budget de la SEITA. Sa monoplace Ligier-Talbot se nomme JS5, elle est équipée d’un V12. Le pilote Jacques Lafitte donnera, durant des années, énormément de visibilité à la marque. 1980, Ferrari recrute de nouveaux talents, en l’occurrence, Didier Pironi, Jean-Pierre Jabouille, Renault recrute Alain Prost. Ces trois-là se connaissent bien. Ils sont souvent bataillés sur les circuits d’Europe. Si 1982, sera l’année de Keke Rosberg avec sa Williams-Ford et de Didier Pironi avec Ferrari, 1983 sera une bonne année pour Renault et Alain Prost. Malheureusement pour Renault, Alain Prost quitte l’écurie Française pour McLaren. avec laquelle, il rempote trois de Champion du monde des pilotes (1985, 1986 et 1989), puis un quatrième titre en 1993, avec la Williams-Renault. Ensuite, deux grands champions domineront cette discipline : Ayrton Senna et Michael Schumacher. La belle histoire de Renault continue avec Luca de Meo, qui décide de baptiser sa nouvelle écurie »Alpine F1 Team ». La suite nous dira si les ambitions d’Alpine seront à la hauteur des attentes.En attendant, retrouvez seize monoplaces dans le Hall 2 du Salon Rétromobile, pour revivre soixante ans du sport automobile Français, de très haut niveau. L’occasion aussi d’obtenir des dédicaces auprès des plus grands noms de la F1 tricolore.
Autre nouveauté, toute l’équipe de »La Route des Légendes » vous donne rendez-vous au Hall 1. Stand A.C de l’Immobilier D-098, à côté du stand des Éditions LVA. Si le Paris-Alger-Dakar vous a fait rêver, revivez avec les pionniers cette extraordinaire aventure.
Les membres de l’organisation, Philippe Vassard et Thierry Roger seront accompagnés de l’équipe du site Dakardantan, en présence de Jeff et de José Lourseau. Vous pourrez découvrir le parcours de la 3ᵉ édition qui se déroulera le 26/27 et 28 septembre prochain. Sur les traces de Thierry Sabine, avec un départ du Château de Versailles, puis des escales à Châteauroux pour la RN20, Montauban, Cahors, Toulouse-Béziers, avec une arrivée à Sète. Auteur : Gilles David (gd.redaction@orange.fr). Crédit photos : DPPI, Pierre Milon, Pierre Kress.