Raid Citroën 2 CV Méhari of Morocco

7 décembre 2025

De retour de la 3e édition du Raid 2 CV Méhari qui s’est déroulée au Maroc du 6 au 14 novembre. Cette nouvelle édition était sous le signe de retrouvailles pour les fidèles de la marque. L’expérience de Jean-Pascal Besson et de son équipe a fait que la plupart des participants des deux premières années étaient bien présents sur les pistes de sable fin du sud du Maroc.

C’est donc avec une équipe de choc très aguerrie à toutes les situations que le Raid Citroën allait s’élancer de la ville garnison Erachidia, en plein sud du Maroc, pour découvrir les plus beaux paysages du pays. Propriétaires d’une 2V, d’une Diane ou d’une Méhari, les équipages étaient impatients de découvrir le tracé 2025. Un Raid imaginé par Jean-Pascal Besson, ancien pilote en WRC et en Rallye-Raid. Le boss a voulu mettre sur les rails un nouveau parcours on l’on prend le temps de profiter de la beauté de l’horizon, de la couleur du sable, du soleil, des villageois et de la voûte étoilée.

Afin de faciliter le déplacement, tous les véhicules ont été acheminés de France par un transporteur, jusqu’à Errachidia. Cette année, l’organisateur avait mis à disposition, pour ceux qui n’avaient pas de véhicules appropriés, 14 Méhari à la location.

Pas besoin d’un casque, d’une combinaison, d’un chronomètre, ni d’instruments de bord dernier cri pour prendre le volant. Une casquette, un short, de la crème solaire et des lunettes de soleil faisaient l’affaire. La grande différence avec un Rallye, dans un Raid, tout le monde s’entraide pour que personne ne reste au bord de la piste.

Après avoir récupéré leur Citroën à la descente d’avion, tous les équipages et les véhicules devaient passer par les incontournables vérifications techniques et administratives. C’est donc sous un soleil radieux que les véhicules sont vérifiés par l’organisation. S’ensuit, à l’hôtel, le premier briefing de Jean-Pascal Besson qui présente les  »GO » gentils organisateurs, puis, il rappelle les consignes de roulage, de sécurité, et de prudence lors de la traversée des villages.

Il met en garde les personnes qui n’ont pas de pare-brise ni de vitres que l’inconvénient est la poussière et les cailloux qui pourraient blesser quelqu’un. Il était donc conseillé de ne pas trop coller le véhicule qui est devant soi. Ce conseil résume assez bien une forme de prudence pour les raideurs, qui allaient rouler sur un parcours de 1 200 km (Errachidia, Boudnib, Zagora et Merzouga).

Isabelle Le Gac << Ce qui embellit le désert, c’est qu’il cache toujours un puits quelque part. Si l’odeur du sable ocre et les paysages magnifiques vont fasciner les équipages de cette troisième édition, ce qui sera le plus important, ce sont les rencontres. >>    

Au programme, sept étapes de pistes en tous genres relativement roulantes pour que chaque véhicule puisse passer les obstacles. D’ailleurs, si le premier ou le dernier de cordée s’arrêtait, tout le monde descendait de son véhicule pour aider le copain.

Un peu à l’esprit de Thierry Sabine sur les trois premiers Paris-Alger-Dakar. Dès la traversée des premières langues de sable ou de la traversée d’oueds, tout le monde s’attend prêt à bondir ou à se jeter à l’eau ! pour sauver le soldat Citroën.

À l’hôtel du premier bivouac, pendant que certains équipages racontaient leurs péripéties de la journée, d’autres faisaient de la mécanique sous la voûte étoilée, jusqu’à point d’heure. Finalement, c’est très exactement ce qu’ils sont venus chercher. Une part d’aventure et une part de petites galères. Poussiéreux de la tête au pied, toute la caravane se retrouve à l’hôtel pour partager les bons moments de la journée. Quand soudain, à l’horizon, le ciel bleu laisse place à un début de coucher de soleil qui pointe à l’horizon, avec un attelage de dromadaires qui se suit à la queue leu leu, sous les aboiements des chiens errants.

À Erfoud, ville du sud bien connue des pilotes de Rallye, les 2CV et les Méhari ne passent pas inaperçus dans la rue principale qui mène tout droit à la frontière Algérienne. Les habitants ont plutôt l’habitude de voir passer de gros protos qui font un boucan d’enfer, se retournent sur ces véhicules d’un autre temps qui ne dérangent personne.

Finalement, rien d’extraordinaire lorsqu’on traverse le Sahara, et qu’il faut à un moment de la journée poser ses valises au milieu de nulle part. Le lendemain, Zagora ouvre en grand ses portes aux raiders. Un changement d’environnement radical qui précipite la caravane dans le grand sud occidental. En quelques heures de roulage, la chaleur et la poussière deviennent l’ennemi des décapotables, les pistes ressemblent à des planches desséchées, les gorges recherchent de la moindre goutte d’eau pour assouvir sa soif.

À l’approche de Merzouga, les houles de sable ocre tendaient les bras à tous ces amoureux du bac à sable de deux roues motrices. Sous ce ciel bleu immaculé qui scintille au pied des dunes que les acteurs de cette 3e édition allaient en prendre plein la vue.

Lors du seul bivouac traditionnel au pied des dunes, tout à coup, la nuit s’est mise à tomber sans prévenir, préparant son coucher de soleil aux couleurs chatoyantes, où seules les étoiles illuminent le sable, tel un tapis d’Orient qui drape le sol. C’est à ce moment précis que les  »GO » du Raid 2CV Méhari font prendre conscience à tous les équipages que le désert est respectable et qu’ils doivent le respecter.

L’arrivée se fait en grande pompe à Merzouga. Sur cette dernière étape, il était conseillé de bien dégonfler pour passer les cordons de dunes qu’avait concoctée l’organisation. Un tracé accessible pour des deux roues motrices à la recherche de sensations et d’humilité. En fin d’après-midi, les participants retirent leurs vêtements jaunâtres, pour revêtir leurs plus beaux habits de soirée. La journée se termine par une soirée festive des mille et une nuits, sous la bienveillance des étoiles scintillantes.

Autour de la piscine de l’hôtel, la caravane devient en quelques minutes une grande famille éphémère et solidaire qui se retrouve pour fêter huit jours de bonheur inoubliable, avec des souvenirs plein la tête. C’est promis, pour les passionnés de Citroën, Jean-Pascal Besson remettra le couvert en 2026.

Petite annonce pour notre ami pilote Luca Corvaja qui vend son Toyota KDJ 120 T 2, de 2004. 45 000 km, passeport FIA/FFSA éligible catégorie Classic. Contact : 06 37 03 14 06.

Auteur : Gilles David (gd.redaction@orange.fr). Crédit photos : Raid 2CV Méhari 2025

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