15e édition, du 30/12/2023 au 14/01/2024.
Après les vérifications administratives et techniques à Menton, les concurrents se dirigeront à Monaco pour monter sur le podium, et ainsi, rejoindre la marraine Adriana Karembeu, qui donnera le départ officiel de cette épreuve. Puis, la caravane prendra la route de Sète pour embarquer en direction de Nador, au Maroc. Pieds à terre, les concurrents se disputeront la victoire sur 12 étapes. Ils traverseront le Maroc, la Mauritanie, jusqu’à Dakar. Comme les autres éditions, l’arrivée se fera sur les rives du Lac Rose du Sénégal, oh combien symbolique de cette discipline. Ouverts aux autos, motos, camions, SSV, quads. Trois catégories : Course, Raid et Classic.
Pour 2024, l’organisation s’est renforcée avec ‘’une super nana, une super nana…’’. Il s’agit d’Elisabetta Caracciolo, une nana que nous croisions depuis des années sur des épreuves internationales. Elle intègre donc la structure de l’Africa Eco Race. Une expérience et un enthousiasme qui devrait-être un atout incontournable, pour épauler la direction générale.
Avec un Road Book bien rempli, Elisabetta travaille dès 1984 pour la télévision, des radios privées, puis elle prend la rédaction d’un quotidien local pour les actus, les spectacles, les écoles et l’administration communale. À cette période, rien ne laissait prévoir que cette jeune femme allait à un moment ou à un autre se spécialiser dans une rubrique sportive auto/moto pour la Gazetta dello sport. En effet, le ronronnement des moteurs allait avoir raison, puisqu’elle devient au fil du temps monitrice de conduite automobile Tout Terrain. Forte de son expérience de la conduite, elle rêve de participer aux sélections du Camel Trophy. Puis, Elisabetta devient copilote sur le Rallye de Tunisie, le Rallye de Grèce, les 12 Heures de Venise, les 24 heures de Palagano, de Sardaigne, le Cadore et le Defender Cup. Des épreuves souvent réservées à la gent masculine.
Comme disait Thierry Sabine « Je veux faire vibrer ceux qui partent et faire rêver ceux qui restent ». Du coup, Elisabetta souhaite suivre le Camel Trophy. Malheureusement, les femmes en 1990 n’étaient pas admises sur cette l’épreuve. Une autre époque ! Casse n’a de tienne, rien n’arrête cette trépidante jeune femme, pas même les ‘’Machos’’. Elle décide donc d’enfoncer les portes et de joindre à tout prix Nestore Morosini, chef du »Corriere Motori’’ attaché du Corrière Della Sera. Elle finit par le convaincre de lui confier quelques piges sur le Paris-Dakar. Son rôle est de rechercher des nouveaux prodiges, faire des interviews et d’évoquer le côté technique des véhicules. Un peu timide au début, mais tout de même sûre d’elle, son enthousiasme et son inconscience finissent par faire l’admiration des concurrents.
Sur les bivouacs, Elisabetta est harnachée de la panoplie d’un véritable aventurier : Sac de couchage, couteau de Rambo, duvet en plumes d’oie, chaussures de marche, tasse en aluminium, stylo, et le fameux petit cahier qui nous est indispensable pour noter les anecdotes d’une journée dans le désert. Ce qui faisait d’elle, la parfaite aventurière.
Pour elle, le plus dur était de déchiffrer le Rod-Book. Maîtrise faite, Elisabetta devenait l’une des plus grandes Reporter Italienne, en Sport Mécanique, avec un petit penchant pour la moto. Passant d’un avion à un autre, sa vie est toujours rythmée par le calendrier international FIA et FIM. Les moustiques, les grosses chaleurs et les grands froids, ne lui fait pas peur. La compétition n’a plus de secret pour elle ‘’Papa Charlie, Tango, CP, TDSPP, PP, Y à gauche, Y à 14 heures, danger I, II et III, saignées, secteur sélectif…’’ deviennent son langage courant. Mais pas seulement. Sa gentillesse et son sourire ravageur font toujours l’unanimité.
Sa plume glisse sur le papier blanc pour reproduire les journées mouvementées des Paris-Dakar, et ce, durant 20 ans pour la Gazetta, et autres épreuves comme le Paris-Moscou-Pékin de 1992. Son handicap reste la non maîtrise de la langue de Molière. Malgré tout, la complexité de notre langue n’était pas pour elle un obstacle, puisque nous le savons tous, les Italiens parlent souvent avec les mains ! Finalement, la journaliste s’en sort plutôt pas mal, même si les équipages français se moquaient parfois de son accent ‘’Alpin’’, bien prononcé.
De toutes ces années, avec du sable plein les poches, aujourd’hui, nous la croisons toujours sur les plus grandes épreuves internationales : Africa Eco Race, Dakar, Rallye du Maroc, Carta Rallye, Morocco Désert Challenge, La Tarnsanatolia, et aussi dans le monde de l’Enduro et du Motocross. Outre son métier de journaliste, Elisabetta est capable de donner un coup de main pour servir les repas au bivouac, vous aider à monter votre tente, ou d’accompagner dans les stands tels ou tels Ministres d’un pays traversé.
René Metge dit d’elle « Ce que j’apprécie chez Elisabetta, c’est qu’elle connaît tout le monde, elle s’intéresse à chacun dans les détails avec honnêteté, et tout ça se retrouve dans ses reportages ». Extrait de son livre ‘’Du sable plein les poches’’, avec une préface de René Metge.
Depuis quelques semaines, Elisabetta a intégré la structure du Rallye Africa Eco Race 2024. Son expérience et sa volonté de réussir sera très certainement un apport utile pour Jean-Louis et Anthony Schlesser. Alors, si vous avez la chance de croiser Elisabetta Caracciolo sur une épreuve, vous vous rendrez rapidement compte que son professionnalisme n’est pas usurpé. CIAO ! la belle.