Bonjour à toutes et à tous. Je tiens à vous souhaiter une belle et heureuse année 2025. Que cette année, soit synonyme de bonheur et de prospérité pour vous et votre famille. 2024, a été riche en évènements auto/moto. Normalement 2025, devrait être à la heureur de nos ambitions. Pour ma part, ma prochaine escapade est prévue pour le M’Hamid Express, à partir du 24 janvier. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez un rédactionel sur une compétition à laquelle vous venez de participer, sur votre Team, votre véhicule, votre carrière, vos projets ou pour une pub de votre entreprise en première page de mon site. Gilles (gd.redaction@orange.gr).
100% RAS, 100% réussite. Pour sa troisième édition, Yves Tartarin allait faire découvrir le RAS à une vingtaine d’équipages venus chercher une petite dose d’émotions et d’hévasions. Une épreuve qui associe à la fois, la découverte de magnifiques paysages et la compétition, en mode ludique. Le parcours s’est déroulé de Marrakech à Agadir. En tout, c’est 1050 km de spéciales sur sept étapes. Marrakech, Ouarzazate, M’Hamid, Chegaga, Foum Zguid, Icht, Guelmin / Agadir. Après les incontournables vérifications administratives et techniques, la caravane était prête pour s’élancer sur les pistes sablonneuses. L’atout incontestable de cette épreuve était l’expérience d’Yves Tartarin. Un pilote connu et reconnu pour sa combativité et son professionnalisme. L’homme n’a pas pour habitude de raconter des carabistouilles ! Tel un professeur, il conseille, rassure et encourage celles et ceux qui se lancent pour la première fois dans le désert. Yves Tartarin rappel que la vitesse n’est pas l’élément essentiel de l’épreuve, mais plutôt la régularité et la solidarité entre les équipages. Il sait qu’il n’y a pas de hasard dans le sport automobile, car le hasard ne peut être que la cause ignorée d’un effet connu. Après ses belles paroles, tout le monde récupèrait son road-book et son Tripy, afin de découvrir la première étape. Par mesure de sécurité, une balise Owaka suivait tous les déplacements par Satellite, de chaque concurrent. Ce système permet aussi à l’organisation de comptabiliser les temps, sur les parties chronométrées. De plus, il s’écurise les véhicules en cas de problème sur la piste.
Tanger / Marrakech. Une fois arrivé à Marrakech, le premier défi des RAS consistait à réaliser un changement de roue en un temps record, avant de prendre possession du premier road-book pour la première étape. La qualité de la préparation du road-book, et l’écoute du premier briefing, est déterminante, compte tenu des conseils élémentaires de prudence et de sécurité. Outre l’épreuve par elle-même, tous les jours, il y avait une chasse aux trésors que les concurrents devaient découvrir sur la piste. Ce n’est pas moins de cinq objets ‘’insolites’’ qui étaient déposés sur le parcours, mais non indiqués sur le road-book. Chaque objet rapporte 15 points pour le classement général. Quant aux ateliers ‘’ludiques’’ à réaliser en fin d’après-midi, les points comptent pour le classement général, avec ensuite une remise des prix pour les équipages mixtes et féminins. Road book de la journée du lendemain, comme des vrais marins, les moussaillons du 100% RAS pouvaient s’imprégner du futur Cap à suivre, de la première étape, même si pour les débutants, ce n’était pas une mince affaire de déchiffrer le fonctionnement du carnet de route. En attendant de découvrir la piste tant attendue, les participant.e.s avaient du temps libre pour farnienter au bord de la piscine de l’hôtel. Tout le monde en profitait pour découvrir le volet humanitaire de l’épreuve. Comme à l’accoutumée, l’organisation est associée au Fonds Aliénor du CHU de Poitiers et à la Fondation ‘’Lalla Salma du Maroc’’. Lors de la première édition, Yves Tartarin avait reversé 7 000 € au CHU de Poitiers. En 2024, c’est 18 000 € qui avaient été partagés entre la Fondation et le CHU. Donc, tout sera mis en œuvre pour qu’en 2024, le don soit encore plus important. À Cœur Vaillant, rien n’est impossible ! Les choses sérieuses commencent.
ES1. 177 km. Désert, nous voilà ! La première de lever de rideau sur les terres Marocaines à lieu au pied de l’Atlas. Sous un soleil brillant, la caravane se dirige vers les premiers sommets. Le road-book indique des pistes rocailleuses et glissantes en flanc de montagnes. Pour une mise en jambes, au km 37, l’organisation offre le café. C’est une façon de rassembler les 20 équipages pour une petite halte obligatoire de 20 mn, mais aussi, l’occasion de partager les premières sensations. Autour d’eux, des montagnes aux couleurs verdoyantes et ocres qui donnent envie de repartir à l’assaut d’un sommet, situé à 1500 m. Puis, c’est la montée vers le Col du Tichka, à 2000 m. Un passage obligatoire pour plonger sur les studios de cinéma de Ouarzazate, qui ouvrent ses portes pour se rendre dans l’irésistible désert Marocain. Outre, les pistes ensablées, l’asphalte, la beauté des paysages, les concurrents du RAS avaient un autre défi : Trouver des objets insolites qui étaient indiqués sur le road-book. Genre de chasse aux trésors avant de se diriger à l’hôtel Kenzi-Azghor, à Ouarzazate pour siroter une menthe à l’eau au bord de la piscine.
ES2. 211 km. Les intempéries des deniers jours obligent le directeur de course à modifier le parcours initialement prévu. Finalement, il y aura deux boucles. Une de 24 km et une de 33 km. Le départ est donné de la ville de Agdz, située dans une palmeraie verdoyante. Dès le départ, on observe un manège enchanté ! Plusieurs concurrents tournent en rond à la recherche du bon cap. Une fois trouvé, ce sont des pistes traversées par des saignées et des oueds qui freinent les plus volontaires. L’équipage # 222 a été le premier à en payer les frais. Le 4×4 a été remorqué, jusqu’au bivouac. Le reste de la caravane continuait son parcours sur les chemins de traverse tout en recherchant les objets insolites de la journée, avant d’atteindre M’Hamid. C’est la dernière ville avant la frontière Algérienne. Le dernier petit effort de la journée s’est terminé par un petit parcours pour les pilotes, mais cette fois, les yeux bandés entre un ‘’planté de bâtons’’ dans une mer de sable.
ES3. L’apprentissage. Direction l’Erg Chegaga (du sable à la pelle !) Cet endroit désertique est bien connu des compétiteurs. Pour y parvenir, il faut rouler dans un premier temps sur 70 km de goudron pas toujours stabilisé. Ensuite, les 4 roues motrices trouvent toutes leurs significations. Cette journée était donc consacrée à la pratique de l’ensablement et le désensablement. Autrement dit, de la théorie à la pratique. Comme un bon capitaine de navire, le directeur de course montre aux débutants qui découvrent pour la première fois cet environnement. Comment si prendre pour rouler dans le sable sans s’arrêter et sans faire de galipettes en haut d’une dune. On y ajoute 43° qui réchauffent l’atmosphère. Fatigués, les traits tirés, les participants retrouvaient le calme du bivouac en tentes de luxe, pour une nuit douce sous la voûte étoilée, afin de se réapproprier le road-book du lendemain.
ES4. 114 km. Le soleil profile à l’horizon, lorsque le départ est donné à quelques encablures du campement. Les premiers km de piste se révèlent glissants en pif/paf sur plusieurs PP (*Pistes parallèles), avant d’atteindre le Lac Iriki. Le paysage est magnifique, un lac en plein désert, parfois asséché, parfois débordant d’eau, il attire de nombreux curieux assoiffés ! Au km 40, les pistes redeviennent plus roulantes, ce qui permet aux plus rapides de lâcher les chevaux, avant de lever le pied pour la pause-café, obligatoire. S’ensuit, l’atelier ludique qui consistait du km départ arrêté, comme lors des anciens 24 Heures du Mans. Ensuite, la caravane s’est dirigée au campement de Foum Zguid. Un bivouac à la belle étoile, digne des mille et une nuits. Harassé, mais content de cette journée, tout le monde a pu échanger ses anecdotes autour d’un feu de camp, avec le lâcher de lanternes pour éclairer le ciel. La soirée s’est terminée par un concert du groupe les ‘’Goldies’’, deux musiciens que le monde nous envie.
ES5.160 km. Les RAS quittent en début de matinée le campement avec des souvenirs plein la tête. Après la liaison, au km 78, les premières pistes faisaient leur apparition. Le voile de sable fin drapait le sol. Dans ce tourbillon de poussière, cette fine blanchâtre se soulevait au passage des 4×4, rendant la visibilité très compliquée. Fait de la journée, un équipage perd le nord de sa boussole et se retrouve isolé dans la pampa. Il aura fallu détacher la voiture-balai pour les remettre sur la bonne piste. Dans ce genre d’environnement, une minute d’inattention suffit pour perdre le cap, et être complètement déboussolé ! Le point fort de cette étape aura été le passage sur la piste du Paris-Dakar d’antan. Le côté symbolique de cet endroit rappelle les belles années africaines de la plus grande et difficile épreuve du monde. Puis, les concurrents filent dans la province de Tata et plus précisément à l’Auberge Borj Biramane, pour un repos bien mérité. Cette journée sera liée à plusieurs désagréments (crevaisons, Terratrip en panne, perdu de vue, grosse chaleur…), la panoplie complète du baroudeur à la recherche d’aventures. ES6. 104 km. La fatigue commence à se faire sentir sur le visage des RAS. Si le parcours de la journée ne révèlait aucune grande difficulté, la succession de changement de caps s’annonçait usante pour les concurrents, mais dans cet environnement sec et empierré, la piste traversait des endroits rocailleux qui risquaient d’endommager les véhicules. Le directeur de course avait prévenu tout le monde ‘’ Restez vigilants ’’, car parfois les Y et les saignées ne sont pas très visibles.
Après la halte obligatoire pour le café, les RAS roulent sur la grande ligne droite qui était empruntée par les concurrents du Paris-Dakar, à plus de 180 km/h. D’ailleurs, un équipage est tombé dans le piège, heureusement sans gravité corporelle, mais qui a fait des dégâts mécaniques, les obligeant ainsi de jeter l’éponge. Une fois arrivé à bon port, la caravane devait affronter l’atelier ludique dit ‘’ Quiz’’à l’hôtel Oasis Palm à Guelmin, non loin de la ‘’Plage Blanche’’. ES7. 159 km. Changement de décor. Le désert a fait place à l’humidité. Les pages du dernier road-book annonçaient des pistes sinueuses en dévers, avec plusieurs montées et descentes empierrées, ou chacun devait maîtriser son véhicule. Plus la caravane avançait, plus l’environnement se modifiait. Du trialisant en courte pour arriver au sommet avant de plonger le long des cultures de figuiers qui bordent la piste. C’est la délivrance, mais trois équipages manquent à l’appel. En fait, ils étaient tankés à quelques km de l’arrivée. Les autres rescapés terminent les derniers km dans une petite crique, pour une petite baignade bien méritée.
Tout a une fin. Direction l’hôtel Riu Tikida Duna à Agadir pour revêtir ses plus beaux habits de strasses et de paillettes, afin de participer à la remise des prix. Classement général final : 1er Christophe et Christelle. Toyota FJ Cruiser. 1er féminin : Natalie et Elise. Toyota HDJ 80. Prix de la solidarité : 1er Romain et Natalie. Jeep. Sur le podium, Yves Tartarin et les membres de l’organisation ont ovationné tous les perdants, en vainqueur. Le compte est bon, puisque le RAS 2024 reverse un don 20 000€. Une partie pour le Fonds Aliénor du CHU de Poitiers et l’autre pour la Fondation Lalla Salma. Au total, depuis trois ans, c’est 44 880 € qui ont été reversés. Rendez-vous en octobre 2025. Auteur Gilles David (gd.redaction@orange.gr). Crédit photos: 100% RAS 2024.